Odette FUMET-VINCENT - Illustratrice - de la
Odette FUMET-VINCENT
- Illustratrice -
de la France au Canada, de l’Isle-Adam à Montréal.
Jeunesse et Adolescence
Les parents d’Odette FUMET, François, ingénieur, et son épouse Berthe MANGER, sont propriétaires d’une petite chaudronnerie spécialisée en soudure autogène 40 rue des Peupliers, dans le 13ème arrondissement de Paris où Odette nait le 8 janvier 1911. Elle est la benjamine d’une fratrie de 3 enfants.
Acte de naissance d’Odette FUMET
François FUMET, son père.
Berthe Ismérie FUMET née MANGER, mère d’Odette.
Monsieur et Madame François FUMET
Famille FUMET été 1914 : de gauche à droite : Raymond FUMET – Monsieur François FUMET – Simonne FUMET. Assise au centre, Madame Berthe FUMET.
Été 1914 - Gauche à droite : Raymond – Germaine, la bonne – Simonne – Virginie BROT-MANGER, grand-mère maternelle – Odette, au bord de la mer.
Été 1914 – Odette à 3ans 1/2
Engagé volontairement au 279ème Régiment d’Infanterie, François FUMET, son père, est tué à l’ennemi le 4 octobre 1914 lors des combats à Bailleul (Nord), au Nord d'Arras, alors que sous le feu ennemi, il porte héroïquement secours à son Officier blessé.
Il faut souligner que François FUMET aurait pu ne pas partir, car son usine était réquisitionnée pour la Défense Nationale, mais il met un point d’honneur à ne pas rester à l’arrière alors que d’autres partent se battre pour défendre le Pays.
Ses enfants : Simonne, Raymond et Odette FUMET deviennent donc orphelins de guerre.
Raymond - Odette - Simonne FUMET
Aidée par son propre père, Louis Léon MANGER, pour le côté financier et par un ingénieur maison pour la partie technique, à 34 ans, sa mère prend en main l’entreprise familiale.
Entreprise François FUMET 40, rue des Peupliers Paris 13ème
Odette, à 5 ans, est alors confiée à un professeur d’un cours privé, une femme qui instruit des élèves de première et qui, par amitié pour sa mère, a bien voulu se charger de son initiation, des rudiments de lecture et d’écriture.
L’année suivante, à l’automne 1917, elle est admise à l’école maternelle où allaient déjà sa sœur et son frère aînés.
Durant les alertes, la famille descend se réfugier à la cave de la chaudronnerie, à tâtons, à la lumière d’une lampe pigeon. Cette cave très solide, située sous l’atelier, sert alors d’abri à tout le quartier lors des bombardements.
L’usine est réquisitionnée pour produire, entre autre, des pièces d’avions qui sont ensuite assemblées dans l’usine de l’ancien aviateur Louis BLÉRIOT, et l’ennemi doit le savoir…
Fin 1917, les alertes succédant aux alertes, craignant pour la vie de ses enfants, Madame FUMET les envoie chez une de ses tantes à Lucé (Eure et Loir), jusqu’à la fin de la guerre. C’est là, à Lucé, qu’Odette prend conscience de la nature, révélation pour cette petite citadine à la santé très fragile. La nourriture ne manque pas, l’air y est pur.
En dehors de l’école, elle accompagne fréquemment son grand oncle qui élève des vers à soie, aide sa tante à s’occuper de ses lapins, court dans les champs en fleurs avec sa sœur et son frère, et tous, fervents catholiques, assistent régulièrement à la messe dans l’église du village, écoutant, recueillis, la chorale de jeunes filles dont les chants s’envolent dans la petite église. Souvenirs imprimés dans sa mémoire d’enfant.
La Paix revenue, après avoir vendu l’usine, la famille se regroupe au 39 boulevard Diderot à Paris, début janvier 1919, dans un appartement loué. Les trois enfants reprennent le chemin de l’école, Odette est alors inscrite à une école tenue par des religieuses, proche du domicile.
Madame Berthe FUMET accueille fréquemment un grand étudiant de 18 ans, Robert FORT, dont les parents sont ses amis et qui, quelques années plus tard, épousera sa sœur Simonne.
La famille de cet étudiant habite à l’Isle-Adam, petite ville au Nord de Paris, dans le département de Seine et Oise, et faisant ses études à Paris, il est lui est agréable de venir déjeuner et passer le reste de la journée sur place. Le père de Robert FORT, Léon FORT, est un artiste peintre de bonne renommée.
Un jour de 1919, Odette a alors 8 ans, son cousin Lucien Jean SCELLES et son épouse Alice, tous deux dessinateurs, viennent rendre visite à Odette et sa famille. Sa sœur Simonne demande alors à son cousin de faire pour elle un croquis.
Odette dira plus tard : « Je le regardais faire, très intéressée. Je le vis tracer des arabesques légères sur une feuille de papier afin d’établir sa composition, peu à peu une forme se dégagea de ce brouillard de traits, celle d’une jeune femme moderne qui marchait sur un trottoir, en arrière plan une auto, quelques silhouettes d’immeubles et de passants. Je fus fascinée, j’avais trouvé ma voie et je déclarai : « je deviendrai dessinatrice comme cousin Jean ».
Douai (Nord), le 18 mai 1922 – Chapelle Sainte-Clotilde – 1ère Communion d’Odette FUMET
Odette à la grande peine de perdre son frère Raymond le 15 janvier 1923. Malade depuis quelques années, il était hospitalisé au sanatorium de Lamotte-Beuvron ( Loir et Cher ), il avait 15 ans. Elle garde une image d'un grand frère turbulant, fantaisiste et gentil qui a été "caricaturé " par le cousin Jean SCELLES :
L’ISLE-ADAM
Madame Berthe FUMET désirant passer une partie de son temps à la campagne, avec l’argent de la vente de l’usine, fait l’acquisition par adjudication, en juin 1923, d’un chalet à l’Isle Adam.
Cette propriété, au n° 4 de la rue Dambry, a la particularité d’avoir, au fond du grand jardin, une petite et belle chapelle érigée par une des précédentes propriétaires. Cette chapelle lui convient parfaitement. Il est même probable qu'elle achète cette propriété à cause de cela. La famille passe alors à l'Isle-Adam les vacances scolaires et les mois d’été.
Été 1923 – sur le perron du chalet : Odette – Madame Berthe FUMET – Raymond et Simonne.
Croquis de 1935 et peinture à l’huile d’Odette FUMET vers 1985
La Vierge au sommet de la chapelle...
...et sa petite fenêtre en vitrail
Le chalet en 1910
Le chalet familial peint par Odette FUMET en août 1926
Ce même chalet peint par Odette FUMET un an plus tard.
Salle de billard au-dessus du garage et de l'écurie
3 septembre 1926 – Mariage de Robert FORT et de Simonne FUMET. Photo prise à l’entrée de la petite chapelle, au fond du parc.
ÉTUDES ET ENSEIGNEMENT
Odette FUMET en 1925
Afin de se consacrer à sa passion, Odette suis pendant trois ans les cours de la célèbre Académie Julian au 51, rue Vivienne à Paris, mais également rue du Cherchemidi et rue de Berri, avec options peinture, gravure sur bois, illustration et pédagogie du dessin.
Le Cours Julian à Paris
Les cours de gravure sur bois lui sont enseignés par Raymond RENEFER (1879-1957), directeur artistique aux éditions Flammarion, professeur principal à l’École A.B.C. de peinture. Le modelage est enseigné par Edouard NAVELLIER (1865-1944), les cours d’illustration par Maurice LALEAU (1881-1961), illustrateur renommé à l'époque, la pédagogie du dessin par Robert LAMBRY (1902-1934).
Cet enseignement est complété par des cours par correspondance A.B.C. d’Henry GAZAN. De nombreux journaux publient ses dessins en publicité. (ci-contre, deux de ses dessins).
Elle fréquente Mademoiselle Jeanne HONORÉ, la soeur de Pierre Henri HONORÉ, Grand Prix de Rome de sculpture en 1928 que l'on retrouve sur la photo ci-dessous, prise dans leur jardin à l'Isle-Adam :
De gauche à droite : Pierre Henri HONORÉ - Odette FUMET - Jeanne HONORÉ - Germaine HONORÉ
Elle participe, elle aussi, au concours du Prix de Rome en 1928, mais n’ayant pas été retenue, elle se présente à un autre concours. A la vue du dessin ci-dessous représenté, l’organisateur, Monsieur Robert LAMBRY, son ancien professeur, le trouvant fort bien réalisé, la met en relation avec quelques éditeurs de sa connaissance.
Elle expose dans quelques salons régionaux : En mai 1928 à Pontoise, elle présente un tableau " Les Giroflées" qui est acheté par le comité d'organisation. En août 1929, elle reçoit une médaille de vermeille à l'Exposition d'Horticulture de l'Isle-Adam. En septembre 1930, elle est présente au vernissage d'une autre exposition à l'Isle-Adam.
Puis, en 1935/1936, devenue professeur de dessin, Odette habite maintenant au 29 de la rue Dareau à Paris dans une chambre d'une pension d'étudiantes.
sa chambre à la pension
Elle commence à enseigner à l’Union Familiale, centre de formation pour jardinières d’enfants au n°185 de la rue de Charonne à Paris, ainsi qu’au Cours Montalembert, faubourg Saint-honoré également à Paris.
Forte de ces expériences, elle conforte son désir de raconter aux enfants, et en les illustrant, la vie et les mœurs des animaux.
Lorsqu’elle est à l’Isle-Adam, Odette aime être en harmonie avec la nature. Fréquemment, elle va se promener dans la grande forêt domaniale, carnet de croquis en main. Un arbre, une souche, un animal, tout est bon pour exercer son talent.
Croquis 1930 en forêt de l’Isle-Adam
Croquis 1930 en forêt de l’Isle-Adam
Odette FUMET capte également sur son carnet ou sur feuille volante, une cour, une maison, un arbre qui l'inspire.
une cour à l'Isle-Adam
Elle va aussi rendre visite à sa soeur Simonne FORT maintenant à Libernon, hameau de la Chapelle sur Crécy, devenu depuis 1972 Crécy la Chapelle (Val de Marne), où, avec son mari, ils viennent de s'établir dans une ferme. Odette en profite pour sortir son carnet de croquis.
1930 - ferme Fort à Libernon et au dessus du village..
le village de Crécy la Chapelle avec la Collégiale Notre-Dame en 1930.
En 1934, elle réalise sa première création comme illustratrice pour un catéchisme hebdomadaire en image : « La Miche de Pain » édité par « La Librairie Catholique ». Cette collaboration dure trois années. Ce catéchisme sera le plus diffusé en France à cette époque.
La miche de pain (1934) 180cm x 130cm (432 pages) Première année primaire, (cathéchisme en image)
Brochures hebdomadaires, Paris. Auteur: Madame Tribou, Illustrations: Odette Fumet.
Champagne-sur-Oise vu de l'Isle-Adam
Le Pont du Cabouillet à l'Isle-Adam
Bords d'OIse 1932
Du chalet familial de l’Isle-Adam, elle aperçoit le Parc Manchez dont la clôture se trouve de l’autre côté de la rue Dambry. Ce parc, avant la révolution, était propriété des Princes de CONTI, branche cadette des Princes de CONDÉ, tout comme le château érigé sur une des deux iles sur l’Oise, maintenant détruit et remplacé par une grande propriété bourgeoise.
Il reste dans ce parc verdoyant de vieux et hauts platanes qui se prêtent à ses dessins.
1932 et 1935 - Le pigeonnier et une maison de gardien du Parc Manchez
Au décès de Madame Berthe FUMET, le 20 janvier 1936, alors qu’elle se trouve momentanément dans la maison de famille au n° 1 avenue de Paris, la propriété de l’Isle-Adam est reçue en indivis par Simonne et Odette FUMET légataires.
Afin de réaliser au mieux le partage, les deux sœurs décident de diviser la propriété en 4 lots en vue de la vendre aux enchères le 5 août 1936. Odette reprend à son compte les lots 1 et 2 qui comprennent le chalet et la petite chapelle.
Odette FUMET, très croyante, est proche de la paroisse de l’Isle-Adam et de son curé, le Père René BROUSSE, et lui propose ses services dans la mesure de ses disponibilités. Entre autre, elle réalise début 1937, un dessin pour illustrer la une du petit journal paroissial.
Elle participe aussi régulièrement à des fêtes organisées à la Salle Sainte Thérèse, salle paroissiale, rue Bergeret, dont le 10 octobre 1926.
À gauche, Odette FUMET Odette FUMET
MARIAGE ET DÉPART AU CANADA
Depuis 1933, pour compléter sa formation d’illustratrice, Odette FUMET s’est inscrite à cours de dessin par correspondance A.B.C. qui édite pour ses élèves une petite revue avec en index, les noms et adresses des participants.
Odette FUMET le long de l'Oise à l'Isle-Adam le 8 juillet 1934
Un jour, Odette reçoit une lettre d’un dénommé Rodolphe VINCENT provenant du Canada, qui se dit dessinateur de commerce. Il se trouve qu’il fait également partie de ce cours, cherche un correspondant pour échanger de la documentation française contre de la canadienne et a relevé son nom sur l'index.
De courrier en courrier, une amitié se forge alors entre eux et un jour de juin 1937, Rodolphe VINCENT vient à Paris et demande la main d’Odette. Le mariage est célébré le 27 juillet 1937 à Paris en l’église Saint Dominique 20, rue de la Tombe Issoire, 14ème arrondissement. Son beau frère, Robert FORT, est témoin :
Odette avec son mari et ses nièces Monique, Geneviève et Françoise FORT, demoiselles d'honneur.
Par son mariage, Odette FUMET-VINCENT est maintenant devenue sujet Britannique, et bientôt, en vertu des lois adoptées par le Parlement du Canada, elle est citoyenne Canadienne. Quelques jours après, les jeunes mariés embarquent sur le paquebot « L’AUSONIA », et après une traversée de neuf jours, arrivent à l’entrée de la vaste embouchure du fleuve Saint-Laurent au Canada.
Paquebot « L’AUSONIA »
Odette Fumet-VINCENT et son mari lors de la traversée.
Le débarquement se fait de nuit à Montréal, le temps de faire connaissance avec ses beaux-parents, puis par le train, ils arrivent à Québec. Maintenant, il faut s’adapter à cette nouvelle vie, loin de la terre natale, de la famille, des amis, des lieux aimés et trouver un appartement, ce qui est fait assez rapidement.
À QUEBEC
Rodolphe VINCENT, dessinateur commercial, demande à Odette s’il elle est intéressée à tenter l’aventure à la conception ici, au Canada, de bandes dessinées, leurs deux activités seraient ainsi complémentaires.
Cette idée enthousiasme Odette qui précise son projet : S’adresser aux enfants avec un but éducatif, domaine qu’elle avait expérimenté lorsqu’elle était éducatrice de maternelles. Elle se met donc à l’œuvre peu de temps après son arrivée à Québec.
Elle prend, pour commencer, le vaste sujet des mœurs des animaux, et particulièrement les insectes. Instruire les enfants est une chose, les amuser en est une autre, il faut concilier les deux… d’où elle invente un minuscule personnage, un lutin nommé « PLUCK », vivant dans un village de champignon et voyageant à travers le monde des insectes.
Texte: Odette Fumet-Vincent, Illustrations: Odette Fumet-Vincent, Ed. Beauchemin.
Odette se rend régulièrement à la bibliothèque du Parlement, se documente, prend des notes pendant des jours et des jours, trouve un éditeur. Cette série de « PLUCK » est produite par les éditions Beauchemin.
En parallèle, elle cherche à améliorer les revenus du ménage dans l’immédiat. Par chance, elle rencontre le père franciscain directeur de la revue « La Famille » à Montréal qui lui propose de dessiner quelques illustrations dans sa revue.
Odette ne laisse pas passer l’occasion. (Pendant 8 ans, elle collabore à cette revue). Quelques temps après, Odette a l’idée d’écrire et d’illustrer la vie de Saint-François.
Le père, connaissant maintenant la qualité de son travail, accepte immédiatement ce projet qui se réalise vers la fin de 1938. L’année est bien remplie, car Odette met au monde son premier enfant, Myriam. Avec Rodolphe, Odette aura 3 autres enfants : Jean-François, Marie-France, Dominique.
Début 1939, l’entreprise de photogravure « l’Art Commercial Enrg.» à Québec où était employé Rodolphe VINCENT fait faillite. Sans emploi, il décide de travailler avec Odette à la confection des bandes dessinées pour les journaux.
Début 1940, Odette et Rodolphe reviennent quelques mois vivre à Paris, 65 rue de la Santé, dans le 13ème arrondissement. Le climat politique y est lourd, la guerre n'est pas loin. Ils repartent au Canada au mois de juillet.
Odette ne peut rester indifférente à la guerre en Europe. Malgré leurs faibles moyens financiers, avec son mari, ils mettent un point d’honneur à verser de modiques sommes aux Forces Françaises Libres. Le 15 juin 1941, Madame Marthe SIMARD (1901-1993), née Française, devenue elle aussi Canadienne par son mariage, première femme membre de l’Assemblée Consultative du Gouvernement Provisoire de la République Française, fondatrice du Comité de soutien du Canada, vient remettre à Odette et son mari un document de remerciement signé du Général de GAULLE.
À MONTRÉAL
Mais bientôt, la concurrence des grandes compagnies américaines producteurs de bandes dessinées, les « Comics », les oblige à abandonner l’illustration pour journaux, ils se spécialisent alors dans l’illustration de livres scolaires édités par des communautés religieuses de Montréal.
Afin d’être sur place, Odette et Rodolphe déménagent en 1949 à Montréal, rue Saint-Laurent. Là, pendant 35 ans, ils réalisent les illustrations d’un très grand nombre d’ouvrages.
Jardin derrière la maison rue Plamondon
Alors qu’ils demeurent maintenant 4150 rue Plamondon, toujours à Montréal, ils fondent en 1952 un cours de dessin par correspondance dénommé "La Gerbe" qui sera actif jusqu'en 1960.
Vers 1955 – Cours de dessin donné aux frères de l’Instruction Chrétienne sur le chemin St Jean de la Prairie à Québec. Le père DENIS venait chercher Odette avant ses cours. Odette FUMET-VINCENT de dos et assise.
Le Père Richer-Marie BEAUBIEN, en 1953, passe commande à Odette FUMET-VINCENT d'une biographie de Saint-François d'Assise en images. Elle compose alors les 230 images monochromes de ce livre.
Le 11 avril 1956, l’Entreprise DELPIERRE de Parmain, village touchant l’Isle-Adam, qu’Odette a mandatée pour réaliser une expertise de l’état du chalet, lui répond en faisant ressortir les travaux nécessaires à la remise en état des lieux et lui envoie quelques photos significatives :
Arrière du chalet dégradé
Façade gauche endommagée, bois des balcons pourris.
Vraisemblablement à cause de l'importance des travaux à effectuer, Odette FUMET-VINCENT vend le 13 juin 1959, la partie de sa propriété de l’Isle-Adam donnant sur la rue Bergeret où se trouve la petite chapelle, à Monsieur Michel LIQUETTE, géomètre.
Elle conserve, pour le moment, la partie avec le chalet donnant 5bis, rue Dambry d’une surface de 1400 mètres qui est louée à la ville comme centre de Service social (consultations prénatales, enseignement ménager, médecine du travail, bureau de la Croix Rouge, ventes de charité au profit des œuvres et autres).
En 1963, Odette conçoit une collection « Nature » sur les mœurs des animaux canadiens pour enfants de 7 à 10 ans : KIRI le petit castor, CRIC l’écureuil, FLAC le raton laveur etc…
À partir des années 70 et 80, Odette et Rodolphe se consacrent surtout à l’illustration d’ouvrages pédagogiques pour les éditions Brault et Bouthillier, cahiers illustrés pour maternelles, brochures sur les coutumes des Amérindiens etc….
En 1986, Odette VINCENT-FUMET reçoit un certificat en remerciement à l’enrichissement à l’histoire du Québec :
Ainsi qu'un diplome "MERITAS" pour un concours qui se tenait au square Sir G.E. Cartier à Saint-Henri les 7 et 8 juin 1986
Le décès de Rodolphe le 12 juillet 1989 au Centre Hospitalier, de Verdun-Montréal met fin à cette heureuse collaboration. Ensemble, ils ont apporté leurs contributions à plus d’une centaine de titres et collections. Ils ont édité plusieurs titres à compte d’auteurs. Ils sont considérés comme les précurseurs de la bande dessinée québécoise.
Maintenant seule, Odette FUMET-VINCENT désire poursuivre ses activités, elle le fait jusqu’à 70 ans, elle continue à créer des cahiers et brochures très illustrés pour les écoles maternelles, s’adonne également à la peinture et profite des réunions de famille.
Mai et Noël 1991 à Montréal.
Madame Odette FUMET-VINCENT
Elle décède d’un accident vasculaire cérébral, au Centre Hospitalier de Verdun à Montréal le 4 février 1995, à l’âge de 84 ans. Un Service Religieux est célébré en l’église Sainte-Clothilde à Montréal le samedi 11 février 1995.
Le Chalet de l'ISLE-ADAM en 2015
Le Chalet en 2015 après travaux : Façade et arrière. Collection Gilles CADRAN
Claude AUBOIN
L'Isle-Adam, le 24 mars 2015
Remerciements à Monsieur Jean-François VINCENT et sa Famille pour leur collaboration avec envois de photos et de documents.
Remerciements à Monsieur Gilles CADRAN, propriétaire actuel du chalet, pour ses belles photos.
Pour consulter d'autres articles de ce blog : Page d'accueil
Visiteurs, si vous désirez enrichir ce blog avec nous ou si vous avez des questions à poser, merci de nous joindre à l'adresse suivante :